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Kenneth Edgar Clayton-Kennedy : Un pionnier oublié du Royal Canadian Flying Corps ?
22 septembre , 2023
Par Hannah Osborne-O’Donnell, traduit par Patricia Garvey
Kenneth Edgar Kennedy est né en 1891 à Stanstead, au Québec, de parents Helen O’Leory et George R.E. Kennedy. Kenneth dit être tombé amoureux de l’aviation lorsqu’il a eu la chance de monter dans un dirigeable à la foire de Sherbrooke. Après avoir obtenu des diplômes en ingénierie et en géologie, Kennedy décide de s’engager dans la Royal Canadian Horse Artillery.
En août 1914, les membres de la milice sont mobilisés à Valcartier pour former le premier corps expéditionnaire canadien. À la fin du mois de septembre, Kennedy fait partie des premières troupes canadiennes à destination de l’Angleterre. Alors qu’il est capitaine du 3e bataillon de l’Artillerie canadienne de campagne, il est gravement blessé en mai 1915. Après s’être remis de ses blessures, Kennedy est transféré dans le Royal Flying Corps britannique. Excellent pilote, il est promu d’observateur à officier d’aviation en l’espace de six mois.
Kennedy affirmera plus tard que c’est à cette époque qu’il a commencé à demander au ministre de la Milice, le général Hughes, de créer un corps d’aviation canadien. Le général Hughes ne s’intéresse guère au développement des capacités aéronautiques canadiennes et Kennedy lui aurait dit : » Les avions sont ridicules, ils ne servent qu’à effrayer les chevaux « .
Le lieutenant-colonel Walter Morden et John Alexander Douglas McCurdy sont les principaux artisans du changement d’avis du général Hughes, mais Kennedy n’est pas étranger à leurs efforts. En août 1916, il est choisi par Morden pour effectuer une démonstration aérienne pour Hughes. Cette démonstration, ainsi que le soutien massif de l’élite commerciale du Canada, convainc le général Hughes de la nécessité d’un Corps d’aviation canadien.
En 1916, Kennedy épouse Nance Annie Clayton et prend son nom de jeune fille. Clayton est une Anglaise qui s’installera au Canada à la fin de la guerre ; entre-temps, M. Clayton-Kennedy continue de recevoir des promotions. Il est transféré à la 3e Brigade d’artillerie canadienne, promu major temporaire et se voit confier le commandement d’une unité d’artillerie aérienne. Lorsque le général Hughes annonce la formation d’un corps d’aviation, M. Clayton-Kennedy est l’un des premiers instructeurs de vol à la BFC Borden. Pendant son séjour à la BFC Borden, Clayton-Kennedy affirme avoir formé de nombreuses personnes célèbres, dont Lester B. Pearson, futur Premier ministre et lauréat du prix Nobel de la paix. Clayton-Kennedy affirme avoir tenté d’expulser Pearson de l’armée de l’air en raison d’un « manque de fibre morale ». En 1918, Clayton-Kennedy est relevé de son commandement en raison de sa mauvaise santé. Malgré la fin de sa carrière dans l’armée de l’air, Clayton-Kennedy continue de croire au potentiel des avions. En 1919, Clayton-Kennedy devient président de l’Aircraft Manufacturing Company of Canada Limited et de l’Aircraft Transport and Travel of Canada Limited. Ces deux sociétés sont chargées de construire et de fournir des avions au gouvernement de la colonie de Terre-Neuve, de transporter des marchandises et des passagers et de créer des écoles d’aviation. Malheureusement, les deux sociétés n’ont pas réussi à s’imposer.
Crédit photo: : P177 Lake Massawippi Area Historical Society collection
Kenneth Edgar Clayton-Kennedy, tel qu'illustré sur son permis de conduire pour motocyclette du comté de London de 1921, récemment offert au CRTCE par le Musée d'histoire militaire du Nouveau-Brunswick.
Crédit photo: : P177 Lake Massawippi Area Historical Society collection
Certificat d'adhésion de Clayton-Kennedy à la Royal Over-Seas League (1926-1928) - qui se décrit comme "un club de membres à but non lucratif dédié à la promotion de l'amitié et de la compréhension internationales".