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Par Jazmine Aldrich, traduit par Patricia Garvey
L’histoire est constituée de récits d’individus : leurs choix, leurs expériences et leurs relations. Ces histoires peuvent s’estomper avec le temps, jusqu’à ce que nous renouions avec les traces qu’elles ont laissées. Ils deviennent alors plus qu’un nom : ils sont quelqu’un qui a vécu – à une époque différente de la nôtre et dans des circonstances différentes – mais qui a néanmoins connu les hauts et les bas qui font une vie.
Cela m’amène à l’histoire de Mead Haskell Baldwin. Je ne pourrai jamais vous raconter sa vie dans ses moindres détails, mais je vais vous présenter quelques-unes de ses expériences de jeune homme, que j’ai apprises grâce aux documents laissés par lui et sa famille.
Mead Haskell Baldwin est né le 28 septembre 1891 à Baldwin’s Mills. Il est le deuxième fils de Willis Keith (W.K.) Baldwin, de Baldwin’s Mills, et de Lill Mead Ferrin Baldwin, de Holland, dans le Vermont. Mead est également le frère cadet d’Harold Ferrin Baldwin, alors âgé de cinq ans. Les deux seuls enfants de W.K. et de Lill, on a l’impression qu’Harold et Mead étaient frères de sang mais amis par choix.
Harold et Mead parcourent ensemble les provinces de l’Ouest canadien et les États-Unis lorsqu’ils sont jeunes adultes. Les frères travaillent comme arpenteurs dans l’ouest du Canada vers la fin de l’année 1910 et passent Noël de la même année à Los Angeles, en Californie, avant de revenir à Baldwin’s Mills en mai 1911. Lorsqu’ils sont à la maison, les jeunes hommes s’occupent des diverses entreprises familiales, notamment de la scierie, du magasin général et du bureau de poste, en l’absence de leur père.
En 1913, Mead quitte la maison et suit un cours de commerce à l’Eastman National Business College de Poughkeepsie, dans l’État de New York. Il travaille ensuite comme comptable à Minneapolis, dans le Minnesota, où il reste jusqu’en juillet 1917, date à laquelle il s’enrôle volontairement dans le corps expéditionnaire américain.
Pendant la Première Guerre mondiale, Mead a servi dans la Bakery Company No. 343, une unité d’approvisionnement du Quartermaster Corps de l’armée américaine. La formation de boulanger de Mead a été dispensée au Dunwoody Institute de Minneapolis, à partir du 1er août 1917. Il sert d’octobre 1917 à mars 1918 à Fort Riley, au Kansas. Après une brève période au Camp Merritt, dans le New Jersey, l’unité de Mead débarque sur les côtes françaises le 15 avril 1918 et reste outre-mer pendant les quatorze mois suivants. Mead est libéré à Des Moines, dans l’Iowa, le 19 juin 1919 ; il retourne ensuite à Minneapolis pour se réinsérer dans la société civile.
Dans une lettre déchirante adressée au Bureau des anciens combattants des États-Unis en 1926, W.K. rappelle que Mead « est arrivé chez lui [Baldwin’s Mills] en août 1919, l’esprit brisé. […]. L’enthousiasme de la jeunesse s’était transformé en morosité ou en mélancolie ». On n’en sait guère plus sur sa vie d’après-guerre à Baldwin’s Mills, jusqu’à ce qu’une tragédie frappe la famille deux ans plus tard. Le 17 février 1921, moins d’un mois après le mariage d’Harold avec Ruth Stevens May, la vie de Mead s’arrête brusquement après plusieurs semaines de souffrance, ce qui serait probablement diagnostiqué comme un trouble de stress post-traumatique en termes d’aujourd’hui.
La famille Baldwin est sous le choc : W.K. Baldwin, alors député de Stanstead, revient d’Ottawa à Baldwin’s Mills. Dans le mois qui suit la mort de Mead, il offre de financer le tiers des coûts associés à la construction de routes permanentes de Baldwin’s Mills à Coaticook et à Stanstead, ainsi que leur entretien pendant une décennie – tout cela à la mémoire de son défunt fils.
La communauté pleure la perte de Mead, rappelant dans le Sherbrooke Daily Record sa » stérile virilité et ses dignes qualités « . Les lettres de sympathie affluent de près et de loin. L’ancienne fiancée de Mead, Helen Wilma Kielgas de Duluth, au Minnesota, se souvient de lui à Lill comme « le plus gentil et le plus généreux des hommes, celui qui ne blessait personne intentionnellement, celui qui était un véritable ami, qui idolâtrait et aimait sa mère ».
La mort de Mead a marqué ses proches et sa communauté ; bien que son histoire soit difficile à raconter, elle témoigne de l’importance de l’engagement de l’Union européenne en faveur de la paix et de la sécurité.
Par Jazmine Aldrich, en collaboration avec Marjorie Mikasen; traduit par Patricia Garvey
Le mot » archives » évoque des photographies, des journaux intimes, des lettres et des cartes, mais saviez-vous que le Centre de ressources des Cantons-de-l’Est conserve également des œuvres d’art ? Ce mois-ci, nous explorons le fonds Doris Snowdon, qui présente de magnifiques croquis réalisés au chalet de l’artiste sur l’étang Sally à Bolton-Ouest, niché entre Bolton Pass et Knowlton.
Lucy Doris Maffre est née à Montréal le 7 janvier 1897. Elle a épousé James Clifford « Cliff » Snowdon en 1921. Ensemble, ils ont élevé leurs fils, Bruce et Robert, et leur fille, Helen. Cliff a documenté la vie de leur famille par des photographies développées dans sa propre chambre noire et par des films familiaux. Ce n’est que vers l’âge de 60 ans, alors que ses enfants ont grandi, que Doris se met à peindre.
Elle prend ses premiers cours de peinture dans les années 1950 à la Women’s Art Society of Montréal. Elle étudie avec deux artistes canadiens bien connus, Adam Sherriff Scott et Oscar de Lall. Ses œuvres représentent des paysages et des natures mortes. Elle aime particulièrement peindre des bouquets de fleurs provenant de ses propres jardins de Montréal et de Bolton-Ouest.
Une grande partie de ce que nous savons sur l’artiste nous vient de sa famille. Au début des années 2000, la petite-fille de Doris, Marjorie Mikasen, a fait don au CRCE d’un carnet de croquis contenant six esquisses, ainsi qu’une biographie concise de la vie de Doris et une brève généalogie de la famille Maffre. Marjorie remercie également sa défunte mère, Helen, pour les nombreux souvenirs de la vie de Doris qui figurent dans la biographie.
Dans sa biographie de l’artiste, Marjorie explique que les œuvres de Doris « peuvent être caractérisées par l’utilisation expressive de la couleur contre la couleur. Ses toiles texturées jouent leurs thèmes dans une variété de tons. Qu’elle utilise un pinceau ou un couteau à palette », écrit la petite-fille de l’artiste, « sa main sûre donne à la peinture une qualité animée ».
Doris avait un studio dans sa maison de Montréal, mais elle créait aussi beaucoup de ses œuvres à son chalet sur l’étang Sally’s – un étang de montagne situé à l’est du chemin Bolton Pass (Rte. 243) qui se déverse dans le ruisseau West Field en direction de la rivière Missisquoi Nord. En plus d’être des merveilles d’esthétisme, les peintures de Doris documentent également les caractéristiques hydrographiques distinctes de l’étang Sally’s, y compris l’intervalle et la décharge.
Connue pour être une peintre talentueuse, Doris faisait également des croquis. Les croquis conservés par le CRCE représentent principalement des paysages de Sally’s Pond et des vues des chalets familiaux ainsi que d’autres chalets autour de l’étang. Sa famille se souvient qu’elle emportait son matériel artistique directement dans le paysage naturel entourant son chalet pour créer ses œuvres paysagères.
C’est par une rencontre fortuite en 1927 que la famille Snowdon de Montréal a découvert Sally’s Pond. Doris se trouvait à l’hôpital de Montréal pour la naissance de sa fille, Helen, lorsqu’elle rencontra Alice Judge, qui donnait naissance à sa propre fille, Myra. Leurs filles sont nées à deux jours d’intervalle et les deux femmes se sont rapidement liées d’amitié. Alice et son mari, George Judge, possédaient un cottage sur Sally’s Pond et la famille Snowdon commença à leur rendre visite en 1939 et loua le cottage des Judge pour deux semaines pendant l’été. « Marjorie raconte, en se basant sur les souvenirs de sa mère, que Doris est tombée amoureuse de l’endroit.
La famille Snowdon a acheté son chalet situé dans la partie nord-ouest de l’île Inglis – la grande île au centre de l’étang Sally – à M. et Mme Earnest C. Inglis dans les années 1940, après l’avoir loué pendant plusieurs années. Cliff n’a payé que 1 000 dollars pour le cottage entièrement meublé, après avoir été encouragé pendant des années par Earnest Inglis. Les Inglis ont construit plusieurs cottages sur Sally’s Pond, le premier étant celui que Doris et Cliff ont acheté et le second étant le cottage adjacent que leur fils Bruce a acheté dans les années 1950. L’île au centre de l’étang, ainsi que la route menant à l’île, portent toutes deux le nom d' »Inglis », en l’honneur du couple.
Dans les années précédant la retraite de Cliff, Doris passait l’été au cottage et Cliff y séjournait le week-end. Bruce et sa famille ont passé leur part d’été dans leur chalet de Sally’s Pond.
Les films familiaux de Cliff, récemment donnés au CRCE par Marjorie, immortalisent de précieux moments passés en famille au cottage. On y voit notamment les petits-enfants de Cliff et Doris, Jody, Marjorie, Jan et Jill, jouer sur la pelouse à la fin des années 1950 ; Doris ramer sur un petit bateau sur l’eau ; et leur fils, Bruce, pêcher sur le quai.
Au fur et à mesure que la famille Snowdon s’agrandit, ses branches s’étendent géographiquement dans les années 1950 et 1960. Helen épouse Robert « Bob » Mikasen en 1952 et déménage à Chicago pour le rejoindre. Bruce et sa famille s’installent en Ontario et vendent leur chalet. Robert et sa famille sont les derniers à s’installer aux États-Unis.
Dans les années 1960, Helen et Bob emmenaient leurs enfants, Jody et Marjorie, au chalet à peu près tous les deux ans. Marjorie se souvient avec tendresse de ses séjours estivaux d’une semaine, passés à nager sur la plage près de l’ancienne scierie, à faire de longues promenades jusqu’au bout de l’île, à la ferme Rogerson toute proche ou à l’église Saint Andrew’s, et à chercher les bâtons parfaits pour faire griller des marshmallows. Elle décrit ces visites comme « un microcosme de l’expérience du chalet que ma mère et ses frères ont vécue lorsqu’ils étaient enfants ».
Les lettres d’Helen à Bob avant leur mariage décrivent la vie au cottage avant l’arrivée des petits-enfants. Marjorie note en particulier que les lettres de sa mère décrivent de grandes fêtes avec d’autres habitants de l’île d’Inglis. Elle explique qu' »il y avait beaucoup de camaraderie entre les voisins qui étaient amis depuis de nombreuses années ».
Le chalet attirait également les amis montréalais de Cliff et de Doris. Doris a invité au moins une collègue artiste de la Women’s Art Society of Montreal (WASM) à peindre à Sally’s Pond. Marjorie soupçonne que d’autres personnes ont également visité l’étang, d’après ses propres recherches dans les dossiers d’exposition de la WASM, qui comprennent des soumissions de peinture avec « Sally’s Pond » dans les titres de deux autres artistes. En tant que membre de la Mount Royal Lodge of the Scottish Rite, Cliff participait à leur randonnée annuelle jusqu’à Owl’s Head. Doris accueillait les épouses des maçons au chalet pour le déjeuner le jour de la randonnée et les divertissait jusqu’à ce que leurs maris viennent les chercher pour rentrer à Montréal.
Au début des années 1970, Cliff et Doris ont pris la décision difficile de vendre leur chalet, car l’entretien était trop exigeant pour un couple à l’âge d’or. « C’était très triste pour nous tous », se souvient Marjorie, « car le cottage était l’un des endroits les plus beaux dans l’esprit et le cœur de la famille ».
Bien que l’art soit une grande passion pour Doris, son intention n’a jamais été de tirer profit de son don. Elle a cessé de peindre à l’âge de 93 ans en raison de sa vue défaillante et est décédée à Montréal le 9 février 1996. Ses œuvres sont aujourd’hui dispersées aux États-Unis, où les souvenirs d’un chalet au bord d’un étang dans les Cantons de l’Est ornent les maisons des descendants de Doris, rappelant le refuge tranquille de la famille Snowdon à l’écart de la vie citadine.
Par Jazmine Aldrich, traduit par Patricia Garvey
Dans une brève histoire écrite à la fin des années 1960, Freeman Clowery évoque l’époque où il travaillait pour la National Thread Limited à Sherbrooke : « Comme je me souviens bien de ces jours de labeur, de sueur et de larmes ; d’épreuves et de tribulations, de succès et de défaites, de déceptions et d’accomplissements ». Le temps passé par M. Clowery au sein de l’entreprise couvre l’âge d’or de celle-ci, dans les années 1950 et 1960, jusqu’à son effondrement en 1971. Il a observé l’ascension et la chute de l’entreprise du point de vue de son directeur et de son secrétaire-trésorier.
La National Thread Ltd. a succédé à la Ideal Thread Limited, qui a commencé ses activités à Montréal en 1939. Ses directeurs, J. Edgar Genest de Sherbrooke et J.-A. Archambault de Montréal, sont les fers de lance de la compagnie. Archambault de Montréal, dirigent les efforts pour relocaliser la compagnie de fabrication de fils à Sherbrooke en 1941.
Les négociations avec la ville de Sherbrooke, qui s’étendent sur le premier trimestre de l’année, aboutissent à la rénovation d’une usine appartenant à la municipalité, située sur l’avenue Laurier et précédemment occupée par la Modernistik Company et la Dufferin Jack Company. La société Ideal Thread Ltd. a accepté de louer l’immeuble de la Ville si cette dernière payait pour les réparations de l’usine. Les rénovations comprennent l’ajout d’un deuxième étage, d’une chaufferie et d’un nouvel ascenseur, mais les promesses de croissance de l’entreprise suffisent à justifier les dépenses. Un permis de construire municipal d’un montant de 14 500 dollars est délivré en mai 1941.
En avril 1941, La Tribune rapporte qu’alors que des rénovations seront bientôt entreprises à l’usine de l’avenue Laurier, The Ideal Thread Ltd. sera absorbée par une autre compagnie, non nommée, mais qu’elle conservera ses administrateurs. La National Thread Limited est constituée en société le 1er mai 1941. La Ideal Thread Ltd. abandonne sa charte et se dissout le 25 février 1942.
Au cours des années 1940, les affaires de The National Thread Ltd. se développent grâce à la production de fil domestique et industriel et de lacets. En 1952, la société possède des succursales de distribution dans tout le Canada. Alors que les concurrents américains réduisent les ventes internationales de National Thread, le marché canadien reste solide pour l’entreprise. L’année 1952 marque également un moment de transition : le fondateur et président J. Edgar Genest cède le contrôle de l’entreprise à son fils unique et directeur général de National Thread, Claude Genest.
Dans ses mémoires, Clowery évoque le président fondateur de la société, J. Edgar Genest, de la manière suivante : « C’était un homme d’une prévoyance et d’une confiance illimitées, mais, pendant les années où j’ai travaillé avec lui, sa caractéristique la plus marquante était une foi inébranlable en son fils ». J. Edgar conserve la présidence de l’entreprise jusqu’à sa mort en 1959, date à laquelle Claude Genest reprend la présidence.
Claude s’est joint à l’entreprise de son père en 1944 après avoir été libéré de l’Armée canadienne. Clowery complimente également le jeune Genest, écrivant qu’il : « […] a de nombreuses caractéristiques héritées. Son influence sur les opérations s’est fait sentir dès le début, mais la construction de la nouvelle usine moderne était sa marque de fabrique, une étude de la jeunesse avec une vision, contre l’âge avec la sécurité.
La nouvelle usine située au 370, 10e Avenue à Sherbrooke était une usine d’un seul étage d’une valeur de 250 000 $ et d’une superficie de 30 000 pieds carrés. La construction a duré huit mois et s’est achevée en février 1952. Plusieurs entreprises locales ont équipé la nouvelle usine de tout, de la plomberie aux fournitures de bureau. Il était prévu d’employer 125 hommes et femmes et de doubler la production de l’entreprise. Clowery décrit cette nouvelle installation comme « un établissement moderne, avec un aménagement planifié pour une efficacité optimale, avec une marge de croissance, pour relever les défis du futur », mais rappelle également le financement, les contrôles de fabrication et les changements administratifs qui ont accompagné cet agrandissement.
Malgré ses premiers succès, The National Thread Ltd. ferme les portes de son usine de Sherbrooke le 4 mars 1971, laissant 80 employés se trouver du travail. Claude Genest accuse la concurrence étrangère et l’augmentation des coûts de production, notamment des salaires. La signature d’une convention collective avec l’Union des Ouvriers du Textile d’Amérique en 1961 entraîne une augmentation des salaires des ouvriers de l’entreprise, des congés payés et la rémunération des heures supplémentaires, accréditant ainsi l’explication de Genest. Au cours de sa dernière année, les effectifs de National Thread ont été réduits de près de moitié. Genest soutient que les opérations sherbrookoises de l’entreprise nécessitaient une mécanisation considérable pour augmenter les profits, ce que les actionnaires n’étaient pas intéressés à financer étant donné le climat économique de l’époque. L’usine ferme ses portes, ce qui marque un autre chapitre de l’histoire industrielle de Sherbrooke.
This fall marks 16 years that I have been archivist for the ETRC and through those years, I have been asked all manner of questions about the people and places in our beautiful Eastern Townships. One place that always seemed to be bit more of a mystery than others is Sawyerville, which is surprising given that it has long been a decently-sized village. Whereas most towns and villages have large volumes dedicated to their history, giving overviews of the buildings, people, and businesses that contributed to their growth, there has never been a dedicated publication for Sawyerville (as far as I have ever been able to find, at least).
So when a group of postcards arrived in the archives featuring Sawyerville street views, I was giddy at the chance to do a bit more research that would showcase some of its history. My efforts, however, have mostly raised more questions than they’ve answered. Notwithstanding the postcard that was mislabeled as Sawyerville but really depicts Hartland, Maine, the postcards show identifiable streets in Sawyerville but often these streetscapes have changed drastically from the early 20th century.
One postcard shows the intersection of North Main and Cookshire Streets from around 1912. On the right we can see part of J.R. Cunningham’s general store and a water trough on the extreme left, but unknown is the building on the left side of Main Street. Do you know what the building was?
Another is a photo postcard view of what is identified as the Sawyerville Hotel after it was destroyed by fire in 1919. The architecture of the remaining structure and the date suggests that it wasn’t the Sawyerville House, later the Sawyerville Hotel. There was an early hotel that was destroyed by fire in December 1907, but other photos of it leave questions as well, and would make the date on the postcard inaccurate. A postal law banning picture postcards until 1904 in Canada means that it has to be later than that, but the postage stamp box from the AZO photo postcard company suggests it may have been from the 1920s. A search through the newspapers did not yield any results, unfortunately. Perhaps the date is wrong, or perhaps the identification of the building is inaccurate. Dear readers, do you have more information that can help us iron out this mystery? If so, please reach out to us!
Tis the season for holiday parties and after a two-year hiatus on these seasonal celebrations, most are back in full swing this year. The festive season prompted a dive in the archives for examples of the company Christmas parties of the past. The images of the office parties of the mid-20th century presented to us by pop culture paint a picture of copious amounts of alcohol mixed with incredibly poor decision-making, but how much of this representation is accurate?
A 1955 article from the Canadian Press noted that office parties were popular in cities across Canada, despite often being illegal since the consumption alcohol was not permitted in workplaces without a permit in most jurisdictions. This was the case in all provinces except for Quebec, however, where office parties fell under the same rules as parties in private dwellings.
By 1964, a New York columnist with the Associated Press was already starting to ask if the office party was facing extinction. In his assessment, the quintessential office party of the past – consisting of spiked watercoolers, telling off bosses, fisticuffs, and romantic escapades – was dying out because “the younger generation just doesn’t have the stamina to endure them, and the older generation doesn’t have the strength left to enjoy them properly.” An interesting perspective, albeit a seemingly biased one.
While wild office parties were likely part of some companies across the Townships, this was not the version that was recorded for posterity. Instead, most of the photos and write-ups in the Sherbrooke Daily Record present company parties that were frequently family affairs. Among them were Dominion Lime’s Christmas party where all children of employees received a gift, candy, and oranges. Similarly, Ingersoll-Rand, National Thread, and Canadian Celanese – to name but a few – hosted parties for the entire family.
In a selfless act in 1957, the employees of Philip Carey in Sherbrooke voted to forgo their annual Christmas party and, instead, donated the money to a relief fund for one of their fellow employees, Lionel Denault, after the Denaults lost their home and eight of their nine children in a horrific fire.
Although the family format of Christmas parties was most popular in the Townships, there were still employee-only office parties, which usually consisted of a banquet meal, dancing, and a visit from Santa (there was no age limit on Santa, apparently), but could include other activities such as carol singing, skits, darts, or cards.
During his long life, Arthur Speid was a fixture around Lennoxville and Bishop’s University, first as a day student at Bishop’s College School and, later, as part the theatre life of the University, as well as being a man of many varied interests. Looking back over a century, what was it like to be part of the University community? What did the “Town and Gown” relationship look like at that time? In 1966, Bishop’s University professors Dr. J.D. Jefferis, Arthur Motyer, and University Librarian Arnold Banfill, sat down with Arthur Speid to record his recollections of Bishop’s.
The resulting conversation, which is primarily between Arthur Speid and Dr. J.D. Jefferis, is a fascinating overview of their experiences surrounding what they call The College, in which they ‘spill the tea’ on people and events, and what it was like to be part of Bishop’s in the early 1900s.
As a rare day student at Bishop’s College School in the 1890s, Arthur Speid was exempt from the daily chapel obligations, which required that students attend chapel seven times/week, having the option to attend in the morning and/or afternoon each day. His day-student status also meant that he was not subjected to the questionable food provisions for boarding students, as he recalled that students would stage protests over food, parading into town to “serenade” the faculty members’ houses over their plight. To bridge the gap, one local resident – Mark Bennett – took advantage of his home’s convenient location right by the bridge on College Street by setting up a tuck shop and selling candy and ice cream to students.
The students used their right to protest on other occasions as well, including when Principal Rev. Canon H.H. Bedford-Jones resigned following faculty pressure but much to the disappointment of the students. To register their frustration, they staged a walk-out, marching into Lennoxville and causing a raucous outside of the houses of dissenting faculty members. In Arthur Speid’s retelling of the events, they even broke a few windows in their protest.
Discussions of the other principals and faculty members include descriptions such as “most peculiar” and “an odd stick”, which makes for very interesting listening! Despite the occasional disagreements between students and faculty, Speid and Jefferis were enthusiastic in their agreement that being part of the campus was like being part of a family where even the principal was a regular figure among the students. To round out the stories, Arthur Speid recalls some of the practical jokes students pulled, noting that students from his day really knew how to make a nuisance of themselves. If you’re interested in stepping back into Bishop’s University’s past with Arthur Speid, his interview is available to listen to online: https://www.townshipsarchives.ca/interview-with-arthur-speid
By Melina Carrier for the ETRC
An unofficial characteristic that makes up the history of the Eastern Townships is the scenery of the landscape. The Eastern Townships is known to be one of the most beautiful regions in Quebec, diverse in both natural and historical features. One of the mascots that make up our landscape are the covered bridges that adorn the hillsides and are propped above winding rivers. For many years, these monuments of our heritage were used on a daily basis by the population and became the pillars of society resting in the memories of many proud locals. Over time, however, these bridges have become harder and harder to find as for many reasons they were torn down or demolished. Unfortunately, this became reality for many of the covered bridges in the daily lives of Townshippers. This fact holds true to the covered bridge that once stood in the village of Capelton.
Built in 1862 over the Massawippi River, the Capelton covered bridge was one of the pillars that characterized Capelton. The bridge held memories and traditions for many of the locals who added personal touches to the wood and nails, such as writing their names, or initials, on the inside of the bridge. The mines of Capelton weren’t the only pull for tourists to visit the town, many visited to see a bridge that fairly represented the history and culture of the Eastern Townships that the locals were proud of.
However, throughout the later part of the 20th century, many of the covered bridges that communities knew and loved were no exception to the perils of time as they began to degrade from the many years of usage. Many of the covered bridges became unsafe for modern traffic and needed substantial financial support in order to ensure continuous secure operation of the bridges, which some communities and private owners of the bridges could not afford. So, sadly, many fell onto a demolition list.
In the 1970s, the Ministry of Transport and the Ministry of Cultural Affairs of Quebec decided to save nine covered bridges in the Eastern Townships. By doing so, the chosen bridges would be considered ‘historical monuments’ and would become the responsibility of the Ministry of Transport to maintain. Among those saved was the Capelton covered bridge. The bridge and the surrounding land was declared a historical monument, and was therefore saved from demolition with the hopes of developing the area for tourism. The demolition of this particular bridge was considered because its owners could no longer produce the necessary financial support that would’ve been needed to ensure safe public circulation on the bridge after it had been declared unsafe for usage.
The long lifespan of the Capelton bridge would unfortunately not last forever, as the bridge was burned by arson in the wee hours of September 18, 2002, leaving behind a ghost of where this historical monument once stood and leaving the local citizens of the town to mourn the loss of the wood and nails that had built many fond memories. After the fire, what was left of the bridge structure was removed. Although there were multiple fundraisers, such as dance benefits and Oktoberfest, to get the funds necessary to fund the Capelton Bridge Reconstruction project, another covered bridge was never built.
This September will mark 20 years since the Capelton covered bridge last spanned the Massawippi and although the physical structure has been lost, it is far from forgotten. Today, when visiting the spot, indications that there once stood a monumental bridge along the river are the remaining abutments and an interpretative panel. Put in place prior to the bridge’s destruction, this panel now not only serves to educate visitors who come to see the spot, but also stands as commemoration to a covered bridge that served its community as more than a passageway across a river.
Today, the Canadian Pacific Railway (CPR) station – the present Marché de la Gare – stands out among the surrounding modern buildings as a gem of Sherbrooke’s past and its historic architecture has been well-preserved. However, this was actually the second CPR station to be built in Sherbrooke. When I first came across images of an unfamiliar railway station from Sherbrooke, I was surprised and curious; where could this unexpected station have been located?
As some long-time residents of Sherbrooke might remember, the first station was situated at the corner of Belvedere North and Frontenac Streets, where the tracks came to dead end. Given the cityscape around that intersection today, it’s hard to imagine what it might have looked like over a century ago with a station but, fortunately, we have images from the archives to help!
Shortly after CPR acquired the Waterloo & Magog Railway in June 1888, which already had a line from Magog to Sherbrooke, the CPR commenced clearing buildings from the east side of Belvedere and laying tracks to where the new station, along with freight sheds, would be located. Starting from the track already in place along the Magog River and the mill pond (today Lac-des-Nations), a number of rail spurs curved along the pond and crossed King Street, with one leading to the Paton Mills, while others continued across Belvedere and Marquette Streets to arrive at the station and long platform that ran nearly the whole length between Marquette and Frontenac Streets. The handsome new station was completed in 1890 but in less twenty years, CPR would be back at the figurative drawing board, planning for the construction of a new station at its railway yards near Lac-des-Nations, which is arguably where it should have been located from the outset. By 1907, rumours were already circulating that the CPR would be making large investments in Sherbrooke to build a new station and workshops.
Construction of the second station began in 1909 and was completed in 1910, effectively putting an end to the Belvedere North station’s time as the Sherbrooke image of the CPR. The spur, station building, and freight sheds would, however, remain part of the Sherbrooke cityscape for decades to come. In 1953, a frustrated Sherbrooke resident reported in a letter to the editor that the initial agreement between the City of Sherbrooke and CPR was that they vacate the site along Belvedere North by 1924. This did not happen, however, and the CPR continued to use the tracks and storages sheds to unload and store freight to be transferred to trucks for transportation. With the increased traffic congestion as Sherbrooke grew, having trains cross two main thoroughfares during rush hour, engineers ignoring traffic lights, and sometimes holding up emergency vehicles was becoming more and more untenable for the residents of the city.
By the late 1950s, there was a concrete intent to relocate the freight sheds and tracks from the section along Belvedere Street between King and Frontenac Streets but it would still be years before the plans were fully realized. The first CPR station building was finally torn down in 1963, but the last remaining sections of track crossing King weren’t resurfaced until 1979.
First organized as the Belvidere Homemakers’ Club in 1916, the first founders established the club as a way to contribute to the war effort during World War I. During the war years, the Club focused on making and collecting linens, knitted items, and food to the Red Cross and YMCA, which was then distributed to soldiers overseas. While Belvidere as a neighbourhood has disappeared off the maps, it’s notable that the Belvidere group was the second Women’s Institute founded in Sherbrooke County.
First things first: where WAS Belvidere, anyway? If you guessed that it has something to do with Belvédère Street, you are correct. The neighbourhood of Belvidere was located in the area of the present-day Felton Street in Sherbrooke. At the time, however, what would become Dunant Street was called de la Grotte Road and North Hatley Road was Upper Belvidere Road. The present Belvédère Street was called Belvidere South Street. Also worth noting is that de la Grotte Road turned at Felton Street and did not continue straight the way Dunant does today.
The street, as well as the neighbourhood, draws its name from an early 19th century property owner, William Bowman Felton, who had built a grand home in that area, which he named “Belvedere” from the Italian words for “beautiful view.” The women of the Belvidere W.I. continued acknowledge Felton’s contribution to the neighbourhood more than century later when they celebrated Sherbrooke’s “centenary” with a tea and the placement of a commemorative plaque at the old Felton property in 1937.
Although the Club organized activities in the spirit of other Women’s Institutes from the beginning, the Club was officially renamed the Belvidere Women’s Institute in 1921. Beyond fundraisers and other charitable work, Women’s Institutes across Canada played an important role in the movement towards more resources for “adult education,” which saw a heightened emphasis on providing practical classes for adults to expand their knowledge. Belvidere was no exception to this; the 1918 topics included canning, dressmaking, school libraries, and hygiene.
Through the years, the members of the Belvidere W.I. pursued many activities aimed at improving their surrounding communities but they also knew how to have some fun at the same time, including social activities, friendly contests, and creative parade floats. After 76 years of camaraderie and community service, the Belvidere Women’s Institute disbanded in 1992.
For many, the holiday season can bring mixed emotions to the surface. For some, they might be feelings of excitement and joy, for others, they might be feelings of sadness or longing, or they might be some mix of them all. As we go through another ‘Covid Christmas’, these feelings may be heightened as some are able to visit family in nearly two years, while others are kept apart yet again. The echos of voices we find scattered through the archives remind us that this season has long been one of taking stock of the present and of reflection on the meaning of home.
In the 1860s, Lyman May and Amanda Melvina May, children of Sylvester May, set out from Baldwin’s Mills to the industrial town of Lynn, Massachusetts, in search of a better future. Both Lyman and Melvina would live out the rest of their lives in Massachusetts and corresponded regularly with friends and family back in Baldwin’s Mills, some of which are now preserved in the archives. Peppered throughout the correspondence, particularly in the early years following their move, Lyman and Melvina express feelings of contentment with their surroundings while also yearning for family and friends as one year turned into another. In 1867, Lyman writes home about their celebration of American Thanksgiving:
“this day brought many recollections of the past and we talked much of friends and relatives far away; and wished that some of them were with us that we might greet each other, and enjoy a social chat; but all of no avail, it could not be.”
While the holiday season brought a longing for old acquaintances, the Mays’ correspondence often showed the most longing to be “home” during maple sugaring season. In March 1864, Lyman wrote home to his brother Darius to say that he “ought to come up to old Canada, where the snow is five or six feet deep & plough in it a while, break roads in the sugar bush place, draw manure a while, & chop wood at the door a while with you.” Excluding sugaring season, however, Lyman seemed quite content to leave Canadian winters behind in favour of the more mild winters of Massachusetts!
Forty years later, we find Minnie Bowen spending Christmas on Pilley’s Island in Newfoundland. Born and raised in Sherbrooke, Minnie spent fifteen months on Pilley’s Island while her husband, Cecil, worked as the General Manager of the mines. The couple was on the Island for Christmas in 1891, during which time Minnie reflects on the traditions she is missing back home as she writes
“I wonder what you and Merrie are doing this Xmastide which – must all pass so far from home! I suppose Carrie is deep in the Xmas Club – but I hope she is writing to me too for I will get letters sometime – I have been thinking of you all so much – and wishing to see you.”
Despite these sentiments, Minnie makes the most of Christmas on Pilley’s Island for the families of the miners as she set up a Christmas tree and organized a party for the children (all 200 of them!), gifting them with sweets and other small items.
A half century later, the world found itself amidst yet another World War, with thousands of soldiers experiencing the daily horrors of the warfront. During this time of danger, fear, and stress with few reprieves, small comforts from home were made all the more meaningful. For one bombardier from Cowansville, Geroge S. Heatherington, care packages from the Soldiers Comfort Club meant enough that he kept the tags from each one he received. One Christmas comfort package received by Heatherington included a cake, shoe strings, peanuts, life savers, paper and envelopes, chocolate drink powder, pudding, 50 cigarettes, chocolate bars, and cheese. Another package similar items as well as tea, razor blades and shaving cream, and gum. Like many other benevolent organizations during the Wars, the Cowansville Soldiers Comfort Club was organized in 1940 to fund raise and collect goods to send to soldiers. By 1945, the Cowansville Club was mailing 150 packages each month to the men fighting overseas, including at least one prisoner of war. For soldiers and airmen like Heatherington, beyond their practicality, these care packages brought with them reminders of home and the community that was supporting them.