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- Histoires des personnes noires
- Histoires croustillantes, anecdotes étonnantes
- Barbus et moustachus
- Newton Brookhouse
- 150 ans Coaticook
- Les Mômes !
Dans le cadre de la série d’expositions DÉCOUVREZ VOTRE PASSÉ, le CRCE ouvre ses archives, afin de partager avec le public les trésors cachés dans ses fonds et collections. Ces expositions présentent une petite sélection des milliers de remarquables photographies contenues aux archives du CRCE.
Histoires des personnes noires dans les Canton-de-l’Est
L’histoire des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est est souvent passée sous silence dans l’historiographie et les interprétations populaires de l’histoire. Pourtant, les Cantons-de-l’Est ont joué un rôle important dans l’histoire de la population noire en Amérique. L’exposition Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est présente quelques-unes de ces parcelles d’histoires, qui témoignent de chapitres clés de l’histoire des personnes noires de la région, dont l’esclavage, le chemin de fer clandestin, les spectacles de ménestrels noirs (blackface), les cultures sportives, la scène du jazz des années vingt et cinquante, les changements linguistiques et culturels au sein de la population noire des Cantons-de-l’Est dans les années soixante et soixante-dix, ainsi que les mouvements activistes noirs qui se déploient actuellement dans la région.
Comme les personnes noires ont rarement été les auteurs ou les protagonistes de l’histoire officielle des Amériques, les archives témoignant de leur vie dans les Cantons-de-l’Est demeurent fragmentaires. Plutôt que de proposer une histoire définitive ou «complète» de leur histoire, Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est constitue une œuvre inachevée qui invite le public à combler les lacunes de la mémoire collective touchant la vie des personnes noires dans la région. Cette exposition est un « appel à la participation ». Elle a pour but de planter des graines pour de futures conversations, recherches, interventions activistes et réponses artistiques. À ce titre, Histoires des personnes noires dans les Cantons-de-l’Est se tourne vers le passé pour poser des questions sur le présent. De quelle manière les parcelles d’histoire de la population noire des Cantons-de-l’Est peuvent-elles éclairer comment et par qui la région a été façonnée au fil du temps ? Quelles sont les réalités des communautés noires dans les Cantons-de-l’Est d’aujourd’hui ? Et comment pouvons-nous interagir avec ces récits ici et maintenant ?
L’exposition extérieure peut être visitée gratuitement sur le campus de l’Université Bishop’s dans le Quad jusqu’au 30 avril 2022 ou en ligne.
Histoires croustillantes, anecdotes étonnantes
Les dessous de la gravure commerciale
Dans les Cantons-de-l’Est, la gravure commerciale est un art pictural utilisé depuis le milieu du XIXe siècle dans la papeterie et la publicité, afin de promouvoir les produits de consommation et le savoir-faire des commerçants. Malgré la fonction utilitaire de l’illustration, notre regard est immédiatement attiré par la pureté et la finesse des lignes qui composent celle-ci : la gravure est belle à voir
En regroupant 14 gravures d’édifices commerciaux et institutionnels de la région, l’exposition virtuelle « Histoires croustillantes et anecdotes étonnantes : les dessous de la gravure commerciale » cherche à mettre en lumière la beauté et l’histoire du patrimoine bâti des Cantons-de-l’Est. Certains bâtiments sont aujourd’hui détruits, d’autres existent toujours et sont reconnaissables, même si leur vocation a changé au fil du temps.
Les gravures commerciales cachent aussi de nombreuses histoires, le saviez-vous ? Morts accidentelles, faillites, exploits sportifs, récits de fantôme ou de géant, autres bizarreries et malédictions : tout vous sera dévoilé ! Entre les faits historiques et l’anecdote, laissez-vous transporter par l’originalité de cette exposition !
L’exposition virtuelle est interactive et épurée. Par l’intermédiaire de l’application StoryMap JS, deux options s’offrent à vous pour en explorer le contenu. Vous pouvez choisir un parcours prédéfini qui regroupe les 14 gravures et leurs histoires associées; ou bien, la navigation peut se faire plus librement, en pointant sur la carte géographique des Cantons-de-l’Est ce qui vous intéresse.
Le projet a été réalisé par des étudiants de la maîtrise en histoire de l’Université de Sherbrooke à l’automne 2018, grâce à la collaboration du Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est (CRCE) et celle de Bibliothèque et Archives nationales du Québec – BAnQ Sherbrooke.
Barbus et moustachus
Barbus et moustachus est une exposition qui met en scène un sujet peu étudié en histoire : les barbes et les moustaches. Par le biais de photographies d’époque, cette exposition illustre ce que la pilosité faciale masculine a pu représenter entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle dans les Cantons-de-l’Est. À travers des photographies montrant des hommes provenant de divers milieux sociaux et portant fièrement la barbe et la moustache, de nouvelles questions surgissent. Les styles de barbes et de moustaches sont-ils liés aux classes sociales ? La moustache est-elle un signe de prospérité ? Bref, que nous apprend la pilosité faciale sur la société ? Avec cette thématique insolite, l’histoire s’avère décidément très ludique !
Les styles de barbes et de moustaches
Des énormes favoris aux petites moustaches taillées, en passant par les barbes proéminentes, il est facile de constater la grande diversité des styles de pilosité faciale aux XIXe et XXe siècles. Cette variété remarquable compose le paysage social de l’époque. Les hommes adaptent leur pilosité au goût du jour et les acteurs, les chanteurs et les politiciens influencent les modes. Pensons à la moustache de Clark Gable ou aux favoris d’Elvis Presley qui ont joui, chacun à leur époque, d’une énorme popularité auprès de la gent masculine. Contrairement à l’impact certain qu’ont les personnalités publiques sur l’apparence de ces messieurs, le rang social et la carrière semblent n’influencer que très peu les styles de barbes adoptés. En effet, à l’exception des moustaches militaires, portées par une grande partie de l’armée britannique à la fin du XIXe siècle, les styles de pilosité faciale sont davantage une question de préférence personnelle… et de générosité de la nature.
Rôle social
Avant le milieu du XIXe siècle, la barbe est fortement associée aux groupes les plus radicaux de la société, tels les socialistes et les chartistes. Ce n’est que dans la seconde moitié de ce siècle que le port de la barbe et de la moustache se répand dans l’ensemble de la société. Bourgeois, ouvriers et aristocrates affichent leur pilosité faciale pour signifier leur masculinité. Avec l’arrivée de l’ère industrielle, les hommes sont massivement appelés à quitter la maison pour travailler et ce sont les femmes qui assurent la bonne marche du foyer. C’est en guise d’affirmation de leur pouvoir, de leur indépendance et de leur place en tant que chefs de la maisonnée que les hommes portent alors la barbe et la moustache, contribuant ainsi à définir un certain modèle masculin.
Au début du XXe siècle, le port de la barbe et de la moustache décline en Amérique. Plusieurs facteurs contribuent à cette transformation. D’une part, les avancées scientifiques de la fin du XIXe siècle, notamment les découvertes de Louis Pasteur sur le rôle des micro-organismes dans la propagation des maladies contagieuses, contribuent à l’évolution des pratiques d’hygiène personnelle. Les barbes et les moustaches sont alors perçues comme de dangereux refuges pour les microbes, alors qu’un visage rasé de près est synonyme de santé et de propreté. D’autre part, on assiste également à l’émergence d’un nouvel idéal masculin qui met l’accent sur la jeunesse, l’énergie, la sociabilité et la discipline, des qualités que l’on associe alors à un visage rasé. La reconfiguration des codes de la masculinité est particulièrement visible dans le monde politique : barbes et moustaches sont alors perçues comme un masque qui dissimule la vraie personnalité de l’homme et le signe d’un esprit d’indépendance individuelle qui défie les conventions sociales. Au contraire, un visage dépourvu de poils représente l’honnêteté et la discipline. Les femmes, qui acquièrent le droit de vote à la même époque, semblent être particulièrement sensibles à ce que la pilosité faciale des candidats peut laisser présager de leur engagement envers la communauté. Paradoxalement, barbes et moustaches ne disparaissent pas pour autant. Dans l’imaginaire hollywoodien de l’époque, par exemple, une moustache bien entretenue sert à affirmer une masculinité forte, une indépendance d’esprit, voire une certaine rudesse qui n’est pas sans charme.
Les salons de barbiers
Depuis l’Antiquité, les salons de barbiers sont des lieux de sociabilité incontournables. Les hommes s’y rencontrent pour discuter de sujets à caractère plus masculin, tels le sport ou la politique. Cela est particulièrement vrai à la fin du XIXe et au début du XXe siècle en raison de la popularité de la barbe et de la moustache qui doivent être bien entretenues. Le dimanche est sans doute la seule journée où les salons ne grouillent pas d’activité. En effet, en 1885, les autorités de la ville de Sherbrooke décrètent l’obligation de tenir fermés les salons de barbiers le dimanche.
Parallèlement, le métier de barbier se professionnalise au Québec et dans les Cantons-de-l’Est. Créée en 1896, la Corporation des barbiers du Québec exige de ses membres qu’ils réussissent un examen d’admission. Dans les années 1920, les barbiers des Cantons-de-l’Est mettent en place un comité paritaire chargé notamment de s’assurer des compétences en matière d’hygiène de tous ses membres grâce à l’obtention d’un certificat obligatoire. À partir de 1948, on demande même aux barbiers qu’ils aient terminé leur huitième année avant de pouvoir exercer la profession.
Newton Brookhouse
Pionner de la photographie des Cantons-de-l’Est
À la suite du succès phénoménal de la séries d’expositions DÉCOUVREZ VOTRE PASSÉ, le Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est (CRCE) est heureux d’en dévoiler la deuxième partie. « Newton Brookhouse : Pionnier de la photographie des Cantons-de-l’Est » est une exposition de chefs-d’œuvre photographiques tirés des archives du CRCE. Nous y découvrons Brookhouse, le photographe de la région, prospère dans les premiers jours de la photographie.
150 ans Coaticook
Un voyage photographique
150 ans Coaticook – Un voyage photographique présente la vie quotidienne à Coaticook au cours des 15 dernières décennies. Pour l’anniversaire de la ville, le Centre de ressources pour l’étude des Cantons-de-l’Est et la Société d’histoire de Coaticook ont cherché dans leurs archives les photographies le plus belles et importantes pour montrer comment la vie était dans le passé. Découvrez les changements de la rue Main au cours des années, comment le train et la voiture ont fait leur première apparition dans la ville et ce que c’était de vivre à Coaticook et dans sa région.
Les Mômes !
Enfants des Cantons-de-l’Est entre 1890 et 1930
« Les Mômes ! » célèbre les enfants et l’environnement unique pour grandir que représente notre région. Des garçons montant à cheval l’hiver, des fillettes jouant dans le foin ou pêchant à la rivière : ces enfants ont eu la chance de s’épanouir dans un paysage unique. Une topographie riche de vastes champs, d’immenses lacs et rivières et de magnifiques montagnes était, et est toujours, un terrain de jeu phénoménal pour les enfants. Vous remarquerez les changements dans le style de vêtements, dans les jouets avec lesquels les enfants s’amusent, de même que la qualité et l’arrangement des photographies d’époque. Bien que l’exposition permette de constater ces changements tout au long des décennies de 1890 à 1930, être enfant dans les Cantons-de-l’Est demeure à bien des égards intemporel.
Au gré du courant
La vie près de l’eau dans les Cantons-de-l’Est
Au gré du courant – La vie près de l’eau dans les Cantons-de-l’Est, présentant la vie sur les rivières et les lacs de la région, vous fera aussi voyager dans le temps. Au gré du courant propose en effet un regard captivant sur le passé estrien. Venez découvrir les changements dans les styles vestimentaires ou les types d’embarcations et admirez la grande qualité des photographies. Bien que la période couverte par l’exposition – 1890-1950 – reflète ces changements tout au long des décennies, les activités présentées montrent que certaines choses ne changent pas dans les Cantons.